[TW]*en résidence de création à l'université Montaigne à Bordeaux.
Autre évènement
Organisé par La Compagnie des Tropes
Pessac, France
03 juin
Du lundi 03 juin à 09h13 au lundi 03 juin à 09h13
19 esplanade des Antilles , 33607 Pessac, France
Tous
Nous serons à Bordeaux du 2 au 15 janvier 2024 pour continuer notre travail d'écriture mêlant l'art du clown et du numérique et traitant de l'impact des violences sexuelles pour les victimes et la société.
Nous serons plus précisément à l'université de Bordeaux du 8 au 15 avec une sortie de résidence, le 15.
[TW]* (*trigger warning), c’est la traversée de la mémoire fragmentée d’une victime universelle. Le spectateur est entraîné dans une série de scénettes étranges, brumeuses, bigarrées, tantôt drôles et tantôt alarmantes, portant toutes la trace d’une agression passée. Ces séquences ont pour vocation de partager aux spectateurs les sensations, les émotions et les affects des victimes. Il n’y a pas de volonté d’instrumentaliser leurs expériences par sensationnalisme, au contraire, il s’agit de mettre les spectateurs en empathie avec elles. Par ce voyage, nous voulons offrir un spectacle à l'image de cette mémoire en puzzle. Aussi, [TW]* se compose de mouvements indépendants qui ne présentent pas, en apparence, les personnages et les étapes d’une même histoire, d’un même spectacle. Grâce à des effets d’échos et de transition, nous souhaitons faire comprendre simplement et clairement au spectateur les liens thématiques et symboliques qui unissent les mouvements du spectacle : les mécanismes structurels des agressions, le dévoilement de la mémoire traumatique, et sa lente reconstruction.
Pour mettre en scène ces séquences, deux clowns, une clowne danseuse et un artiste numérique figureront à la fois les personnages et les situations. Nous voulons donner la parole à leur disciplines, qui sont les véritables protagonistes du spectacle.
Aussi, l’écriture du spectacle est très précise tout en laissant une large place à l’improvisation. C’est possible grâce à une pratique vivante de l’art numérique propre à notre dramaturgie, et parce que c’est la spécificité de l’écriture clownesque : surgir de l’instant, rester toujours naïf face au présent. On fait ainsi surgir la vie, l’accidentel et le rire dans le spectacle. Le rire désamorce la sidération, et offre la possibilité de se confronter aux horreurs représentées ou suggérées. Il n’est pas un rire d’évitement, de moquerie ou de désamorçage, il est un rire de résistance. Ces deux disciplines amènent une dimension onirique et poétique au spectacle, à l’image de cette psychée morcelée que l’on cherche à recomposer. Le clown est particulièrement poignant quand il s’empare d’un sujet comme celui-là.
Une co-écriture de Gamgie, Stéphanie Vissière et Lucile ANDRE
Mis en scène par Lucile ANDRE
Interprèté par Nicolas Ayadat, Stéphanie Vissière et Gamgie.
Scénographie, Esther Granetier
Gratuite